Ce mercredi 12 janvier, débute l’édition 2022 de la Supercoupe d’Espagne en Arabie Saoudite. Après une édition 2021 disputée au sein des frontières espagnoles à cause des restrictions sanitaires, la compétition reprend ses nouvelles habitudes, au cœur de nombreux débats. Le lieu de la compétition pose question et le rythme qui attend les équipes engagées s’annonce rude.
Le choix de l’Arabie Saoudite à partir de l’édition 2020 n’a pas du tout fait l’unanimité dans la péninsule ibérique. Les supporters, attachés à leurs compétitions nationales de clubs, déterminés lorsque le rival se mesure à leur équipe sur leurs terres, se sont vivement opposés à une exportation de la Supercopa en dehors des frontières. Avant 2020, sur la base de beaucoup d’autres supercoupes à travers l’Europe, le vainqueur de la Copa del Rey rencontrait le vainqueur de la Liga lors d’une rencontre aller-retour. Désormais, un Final 4 a été constitué, et ce, en plein milieu de la saison.
Pourquoi ces quatre équipes ?
Les quatre qualifiés cette saison sont le Real Madrid, le FC Barcelone, l’Athletic Club, et l’Atlético de Madrid. Ces clubs sont ainsi représentés pour leurs performances de la saison passées. Plutôt que d’opposer les deux vainqueurs des compétitions nationales, désormais, la Supercoupe fait s’affronter les deux premiers de la dernière édition de LaLiga, ainsi que les deux finalistes de la Copa del Rey. Alors qu’en 2020 et 2021, le Barça et le Real ne s’étaient encore jamais affrontés, l’une des deux équipes étant éliminée avant la grande finale, les deux rivaux seront cette fois opposés dès les demi-finales.
Les dates à retenir approchent d’ailleurs à grands pas. Le Clasico entre Catalans et Madridistas aura lieu ce mercredi 12 janvier à 20h00 heure française. L’autre rencontre entre l’Atlético de Madrid et l’Athletic Club se jouera le lendemain, le jeudi 13 janvier, à 20h00 également. La finale aura lieu le dimanche 16 janvier, à 19h30, l’intégralité de la compétition étant diffusée en France sur la chaîne l’Équipe.
Une belle prime mais un calendrier infernal
Comme le révélait le quotidien espagnol AS peu après la première édition de 2020, les clubs avaient remporté une somme proportionnelle à leur popularité initiale. Ainsi le Real Madrid avait empoché à l’époque près de 12 millions d’euros après avoir remporté la compétition. Le FC Barcelone avait remporté 6 millions d’euros, contre 4 millions pour l’Atlético de Madrid, et 1,7 millions pour Valence, demi-finaliste déchu.
En contrepartie de ces belles récompenses, qui ont certainement augmenté avec le temps et la popularité grandissante de la compétition en Arabie Saoudite, les clubs vont faire face à un calendrier des plus exigeants. En plus de devoir gérer les cas de Covid dans les effectifs, il est fort à parier que la question des blessures devrait arriver. Les clubs se rendent cette semaine en Arabie Saoudite pour jouer un ou deux matchs importants, et devront ensuite enchaîner sur un rythme d’un match tous les trois jours jusqu’au début du mois de février en comptant la Liga ainsi que la Coupe d’Espagne, arrivant juste après la finale de la Supercoupe. L’Atlético de Madrid va par exemple devoir faire face à un enchaînement de chocs inédit, et à haut risque.
Cette compétition, entourée de beaucoup de débats sur les conditions de sa tenue, a-t-elle un intérêt pour les clubs ? Doivent-ils la jouer totalement ? Les réponses sont attendues dès demain à l’occasion d’un Clasico historique.