Atlético de Madrid : le bouc émissaire des arbitres en Liga ?

En Espagne comme ailleurs en Europe, l’arbitrage est souvent au cœur de nombreux débats. Depuis le début de la saison, la question du temps additionnel à rallonge fait jaser mais depuis quelques jours, la discorde semble tourner autour des pénaltys. La Liga a fixé un certain nombre de règles en début de saison, et toutes ne semblent pas être appliquées à la lettre.

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Face à Levante jeudi soir, régnait un climat de défiance envers le corps arbitral. Alors que l’Atlético de Madrid menait 2-1 à cinq minutes du terme, une offensive des hommes de Simeone a vu le ballon finir sa course sur la main d’un défenseur granota. L’arbitre a bel et bien été visionné la vidéo après cette action, mais elle concernait une action antérieure de six minutes, et elle était de l’autre côté du terrain ! Un pénalty a été accordé pour une main de Lodi dans l’incompréhension générale, tandis que la situation fait la Une de certains médias ibériques. La question de l’arbitrage à l’Atlético semble poser des problèmes aux supporters cette saison.

Un ratio très élevé

Marca a décidé d’en faire sa Une ce matin : « La VAR sème le chaos ». Le quotidien espagnol étaye son affirmation en commentant : « Une main inoffensive et involontaire de Lodi amène à un pénalty à la 90e minute ». La question n’est pas neuve mais le sujet de l’interprétation au moment de juger un pénalty excède certains acteurs d’autres équipes. Juan Cala, défenseur à Cadiz, s’est exprimé en faveur des Colchoneros sur son compte Instagram : « Nous sommes en train de surcharger le football, avec les mains et les interprétations. C'est une honte. C'est un signe que les personnes qui interprètent le jeu et fixent les règles, n'y ont pas joué, ni même aux billes. »

Cette situation, ponctuée d’un carton jaune à l’encontre de Renan Lodi, vient boucler un match ou les joueurs de l’Atlético de Madrid ont écopé en tout de sept cartons. Plus surprenant, les Rojiblancos, réputés pour leur jeu dur sur l’homme, forment l’équipe qui commet le moins de faute cette saison en Liga sur les 20 équipes présentes dans le championnat. En revanche, il s’agit de l’équipe qui écope du plus grand nombre de cartons jaunes pour leurs fautes.

Après la rencontre, Diego Simeone a préféré ne pas se cacher derrière l’arbitrage, bien que ses mots résonnent comme tel : « L’équipe doit grandir sans l’excuse du pénalty, de l’arbitrage, des 200 coups sur Joao Félix, ou les 70 cartons jaunes que l’on reçoit ». À propos du pénalty, l’Argentin n’a pas voulu s’exprimer en conférence de presse : « Ne me fais pas parler du pénalty… »

Une situation tendue du côté du Metropolitano, où l’équipe de Simeone n’est que 6e de la Liga.