Ligue des Nations : La presse en Espagne adule ses héros, l’Italie fait grise mine

La rencontre entre l’Italie et l’Espagne déchaîne toutes les passions. La Roja est la première équipe à enfin avoir fait tomber la Squadra Azzura après 37 matchs d’invincibilité, aux portes de la finale de la Ligue des Nations. Les journaux espagnols célèbrent l’exploit tandis que la presse italienne a du mal à encaisser ce coup d’arrêt.

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L’Italie n’améliorera plus son record historique. C’est sans doute l’information qui retient le plus d’attentions depuis la défaite subie hier soir face à l’Espagne. Alors que les hommes de Luis Enrique étaient venus chercher la qualification sans calcul, ils se sont imposés nettement grâce à un doublé de Ferran Torres après un match tout en maîtrise. Les Italiens, peut-être trop calculateurs, tombent la tête basse, sans avoir livré une grande rencontre.

L’Italie fière mais amère

Les trois quotidiens sportifs d’Italie n’arborent pas le même visage au lendemain de la défaite des leurs. « Grazie Italia » (Merci l’Italie) peut-on lire à la Une du Corriere dello Sport. Pour le journal, le moment décisif de la partie fût « le carton rouge reçu par Bonucci à la 42e minute de jeu ». Mancini le consent : « le premier jaune de Léo était une erreur de sa part ». Enfin, le Corriere rappelle « la soirée cauchemardesque » qu’a vécu Donnarumma dans un stade rempli de rossoneri hostiles à sa venue.

Tuttosport de son côté choisit de titrer factuellement : « Dehors ! » illustré par le carton rouge reçu par Bonucci, symbole d’une Italie sans solution et dominée par une Espagne bien plus créative. « Les Azzuri, pénalisés par l’expulsion de Bonucci, le but de Pellegrini était inutile ».

La Gazetta dello Sport quant à elle ne digère visiblement pas l’élimination. « Nous restons les champions » titre le quotidien. En effet, cette défaite n’enlève rien aux 3 ans historiques menés pas la Squadra ainsi que le titre de champion d’Europe acquis cet été, mais la mention du record « long de trois ans » arboré à côté du titre, est le témoin d’un réveil âpre chez les transalpins.

L’Espagne rouge de bonheur

Le « Bravissima España » (Bravo l’Espagne) de Marca tranche avec le titre du Corriere dello Sport. « Luis Enrique remporte son pari et met fin au record de 37 matchs invaincus des champions d’Europe ». Le pari de Luis Enrique était osé, en effet. Titulariser Gavi aux côtés des expérimentés Koke et Busquets au milieu de terrain avait tout du coup de poker. « Ont fait leurs débuts, Gavi, le plus jeune de l’histoire de l’équipe nationale, et Yeremy Pino ». À 17 et 18 ans, ces deux joueurs ont livré un match remarquable, plein d’assurance face aux Italiens.

« Historique » se fend le Mundo Deportivo, à juste titre. Historique de faire tomber le record de l’Italie, historique de prendre part à la deuxième finale de la Ligue des Nations, et historique de faire débuter Gavi à, exactement, 17 ans et 62 jours. Une pensée collective conclue par le titre de l’édition football de As : « Mamma mia ! » comme un cri du cœur de tous les supporters de la Roja, assistant au retour progressif d’une Espagne conquérante, qui ira tenter de décrocher un premier titre mondial depuis 2012 et la dernière victoire à l’Euro de la génération Xavi, Iniesta, et Torres.