Ligue des Nations : Une sélection espagnole à l’accent catalan

Luis Enrique est à la tête de l’équipe nationale d’Espagne, la Roja, depuis 2018. Connu pour développer un jeu avant tout basé sur la possession, le sélectionneur a occupé, entre 2014 et 2017, le banc du FC Barcelone. Cela semble se ressentir dans ses choix, jusqu’à susciter de nombreuses interrogations de l’autre côté des Pyrénées.

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Aucun joueur du Real Madrid ne figure dans la liste ! Une telle situation était encore inimaginable il y a encore quelques mois, alors que Sergio Ramos était le capitaine de la Roja, ou bien que Dani Carvajal et Marco Asensio faisaient partie des titulaires indiscutables. Déjà écarté de l’équipe pour l’Euro 2020, Ramos semble maintenant ne plus figurer dans les plans du sélectionneur, lui qui a disputé 179 rencontres et marqué 23 buts en tant que défenseur central.

Éric Garcia, joueur du FC Barcelone peu utilisé par Ronald Koeman, figure quant à lui dans la sélection. Encore plus surprenant, Sergi Roberto s’est vu appeler en remplacement de Brais Mendez, et hérite même de l’emblématique numéro 10 ! Ce qui est vu comme de la partialité en Espagne ne fédère pas autour de l’équipe nationale. Pour rappel, Paulo Futre, ancienne gloire portugaise de l’Atlético de Madrid, avait lancé que les supporters du Real ne supporteraient pas la Roja durant l’Euro mais la France de Benzema ou encore le Portugal de Ronaldo. Un ressenti de la star logique au regard du sentiment d’appartenance aux clubs particulièrement fort en Espagne.

Enrique mise sur la jeunesse

Pour affronter l’Italie en demi-finale de Ligue des Nations mercredi soir, l’Espagne de Luis Enrique a dû compter sur des jeunes, voire très jeunes joueurs pour pallier les nombreuses absences. Ainsi, Pedro Poro, latéral droit de 22 ans évoluant au Sporting Portugal sera de la partie. Très en vue avec leurs équipes respectives, Yeremy (18 ans, Villarreal), Bryan Gil (20 ans, Tottenham) et Gavi (17 ans, FC Barcelone) ont tous été retenus eux aussi.

Symboles d’une nouvelle génération dorée en Espagne, ces joueurs sont de moins en moins nombreux à évoluer en Liga, expliquant peut-être en partie le manque d’identité reproché par une partie des supporters. Cependant, le jeu de possession cher à Enrique sera certainement développé et inculqué à ces nouveaux joueurs. Ils pourront compter sur des joueurs tels que Sergio Busquets, Koke ou Azpilicueta, plus expérimentés, chargés de les faire progresser.

Dans cette équipe de la Roja, seul Busquets est encore là, représentant de la génération ayant tout gagné à l’international. Suffisant pour reconstruire une identité forte autour des plus jeunes ?