Ce dimanche après-midi, l’AS Monaco semblait avoir réalisé la bonne opération du week-end en passant proche de battre le FC Lorient à domicile. Une victoire 2-1 leur aurait permis en effet de dérober la 2e place aux Brestois, et de rester à bonne distance de Lille et Nice, toujours dangereux à ce stade. Malgré ces considérations comptables, l’ASM n’a pour ainsi dire, en rien rassuré ses supporters, et a même perdu le bénéfice de la victoire dans les derniers instants.
Deux buts contre leurs camps et une réalisation salvatrice signée Fofana, tel aurait été le scénario de cette drôle de victoire acquise par l'AS Monaco ce dimanche au stade Louis II. A dix contre dix, le match de ce multiplex s’est achevé sur une note inattendue, alors que la tension commençait à entacher le bon déroulé des dernières minutes. Tiémoué Bakayoko, l’ancien de la maison monégasque, a crucifié son ancien club d’un coup de tête rageur au bout du temps additionnel. La victoire aurait sans doute permis de passer les problématiques observées au second plan, mais ce scénario rend les nécessités tactiques encore plus critiques.
Un carton rouge inutile, un fond de jeu encore poussif
Au moment du bilan, outre le gain de ce petit point, deux constatations restent bien réelles, et entachent la performance des hommes d’Adi Hütter. D’une part, le niveau de jeu affiché ne semble pas avoir été au niveau de l’événement. Brest ayant une nouvelle fois perdu des points face au LOSC, Nice étant encore à bonne distance à ce stade, l’AS Monaco avait l’opportunité de repasser deuxième au classement général de la Ligue 1. Auteurs de nombreuses pertes de balles, et fautifs d’un manque criant de rythme sur certaines phases de jeu, les partenaires de Wissam Ben Yedder n’ont pas rendu la copie leur permettant d’emballer la rencontre face à un adversaire en difficulté.
D’autre part, alors que la victoire semblait tendre les bras à l’ASM, Denis Zakaria a été coupable d’une faute difficilement défendable. Alors que le milieu de terrain suisse avait déjà écopé d’un carton jaune, son tacle par derrière a précipité un second carton dommageable pour le dernier quart d’heure de la rencontre. Ces erreurs, liées à la concentration, mais également à l’implication personnelle des joueurs bien souvent remise en cause, mènent aujourd’hui à un match nul cruel à la veille d’une trêve internationale peut-être salvatrice.