OGC Nice : après les critiques sur leur chant, les ultras niçois réagissent !

Après avoir parodié le chant d’hommage à Emiliano Sala, lors de la rencontre entre Nice et Saint-Etienne (4-2), les supporters ultras du Gym ont décidé de répondre aux critiques subies suite aux paroles jugées inadmissibles.

Illustration : "OGC Nice : après les critiques sur leur chant, les ultras niçois réagissent !"
© Compte Twitter de l'OGC Nice

Les ultras Populaire Sud sortent de l’ombre. Connus à Nice depuis 37 ans pour leur présence et leurs animations dans le stade emblématique lors des rencontres sportives de l’OGC Nice, ces fans au cœur rouge et noir ont décidé de réagir face aux critiques et à la vague de colère qu’ils ont suscitée en entonnant un chant moqueur dans les tribunes.

Second degré, esprit désinvolte…

Cette chanson reprend le même refrain que celle écrite en hommage à Emiliano Sala, joueur du FC Nantes qui a disparu dans la Manche après un accident d’avion, en janvier 2019.

"C’est un Argentin, qui ne nage pas bien… Emiliano sous l’eau !" Voici les paroles que les supporters niçois ont repris dans les tribunes à la 9e minute du match face aux Verts. Nul ne doute que cela a entraîné des réactions, notamment de la part des coaches, des joueurs, des dirigeants et même de personnalités politiques.

Face aux réactions qui sont sorties par la suite, le collectif des ultras niçois a sorti un communiqué dans lequel ces derniers reconnaissent leur erreur. Ils précisent que le "second degré" fait partie de ce qu’ils appellent la "culture Ultra".

"Si nous comprenons évidemment l’émoi que peuvent susciter les paroles de ce chant, le second degré est partie intégrante de la culture Ultra, mais aussi de notre nissardité, toute réunie dans cette phrase : M’en bâti, sieu Nissart, symbole de notre autodérision et de l’esprit désinvolte (parfois trop certainement) qui est le nôtre."

Fausses indignations ? Des dérives plus graves ?

Reconnaissant leur maladresse, le collectif des ultras a par la suite adressé "ses plus sincères condoléances à la famille d’Emiliano Sala". Le groupe se défend cépendant en rappelant que "des erreurs ont été faites tout au long de notre existence bien évidemment. Mais êtes-vous tous parfaits ?"

Ils profitent de cete occasion pour pointer du doigt la non-dénonciation des autres dérives. Ils citent pour exemple les tirs de flashball dans le visage, les interdictions de déplacements ou de stade, les peines de prisons et les gardes à vue jugées "abusives", et bien d’autres encore… que les supporters ont beaucoup subi ces derniers temps. "En réalité ? Vos indignations sont fausses et vous donnent bonne conscience. Vous êtes écolos et prenez des jets et vous rendez dans les stades climatisés en plein air." affirment-ils.

Galtier dans le viseur

Comme le club des Aiglons, Christophe Galtier, scandalisé, a réagi en conférence de presse sur la situation. "On dit que les tribunes sont le reflet de la société. Si c’est cela notre société, et bien croyez-mois, on est dans la merde. Ce que j’ai entendu, c’est inadmissible."

Le coach niçois ajoute que ces joueurs ont été chambrés, et des insultes envers Stéphanie Frappart, l’arbitre de la finale de la coupe de France, où l’OGC Nice a perdu face au FC Nantes (0-1), ont été scandées.

"Jusqu’à preuve du contraire, Madame Frappart ne nous a pas fait perdre la finale. C’est nous qui l’avons perdue. Et là je ne vois pas ce que vient faire la mémoire de quelqu’un qui est décédé dans un accident tragique. Pour moi, c’est surréaliste."

Suite à ses propos, Christophe Galtier n’a pas été épargné par le collectif. "Monsieur Galtier parle de la tribune comme le reflet d’une société de merde, ce serait bien qu’il regarde autour de lui avant de parler de notre tribune. Il oublie aussi vite que l'ambiance au coup d'envoi était pesante suite à la honte et à la déception subies lors de la finale." précise les fans qui sont tout de même venus en nombre au stade pour encourager leur équipe, ce mercredi, et ce malgré la désillusion en coupe de France, le 7 mai dernier.

Ils terminent sur cette dernière phrase : "Que les indignés et autres donneurs de leçons s'insurgent pour de vrais sujets."

En attendant, ce chant jugé scandaleux risque d’amener des sanctions à l’encontre du club des Aiglons, alors que la fin du championnat approche.