Hier soir, le PSG a enchaîné sa deuxième défaite de la saison à l'extérieur. Face à un Stade Rennais privé de Martin Terrier, Benjamin Bourigeaud ou encore Xeka, le PSG s’est fait surprendre par un nouveau coup tactique réalisé et surtout réussi par Bruno Génésio. Christophe Galtier est revenu sur cet échec cuisant par des déclarations très fortes en après-match.
L'entraîneur parisien semble encore étonner avec son équipe au talent individuel complètement démentiel. En effet, hier soir l’ancien entraîneur de l’AS Saint-Etienne avait décidé d’aligner une composition d'équipe à trois défenseurs comme en début de saison. Test d’une durée approximative de 3 mois qui s'était avéré non concluant et que l'entraîneur semblait avoir balayé d’un revers de la main. Cependant, la défaite face au RC Lens semble avoir jeté un flou sur l’approche tactique de Christophe Galtier à adopter face au Stade Rennais. Volonté de s’adapter au schéma tactique breton ou simple changement d’avis ? Explications.
Le système à 4 définitivement entériné ?
Avec la suspension de Warmed Omari, l’on pouvait se douter d’une défense renforcée côté Rennes. En effet, Joe Rodon a retrouvé une place de titulaire qu’il avait perdu pour intégrer une défense à 5 rennaise. La défense à 5 parisienne n’a pas été la principale tare du PSG mais ce sont davantage les milieux de terrain et les offensifs qui ont paru complètement déboussolés dans ce système. Privés de Marco Verratti, leur pièce maîtresse au milieu de terrain, les Parisiens ont beaucoup trop été permissifs vis-à-vis d’une défense rennaise qui s’est permise à de trop nombreuses reprises des percées dangereuses. La preuve parfaite étant le but rennais où Arthur Theate semblait être ailier gauche, comme dans la grande majeure partie du match, et Adrien Truffert et Hamari Traoré se retrouvent dans la surface de réparation alors que ce sont les deux pistons de Bruno Génésio. Un laxisme défensif de la part des milieux de terrain parisiens donc le bloc est coupé en deux sur le but. Offensivement, Christophe Galtier a vivement tancé l’animation réalisée par ses joueurs, notamment ses deux stars titulaires sur le front de l'attaque : “Est-ce qu’on doit complètement décrocher pour animer le jeu ? Si Leo décroche, il faut qu’on ait beaucoup plus de points de fixation en haut, là, on n’en avait pas. Ney et Leo ont décroché ensemble dans des zones où il y avait du monde. Il y avait de la possession, mais très peu de situations offensives". Une aberration tactique qui questionne puisque si l'entraîneur l'évoque, aucun changement n’a été perçu par la suite. Pour finir, Christophe Galtier explique son dispositif, tout en ayant un ton très critique sur ce qui pourrait être sa dernière utilisation de celui-ci : “J’avais pris l’option de jouer avec 3 défenseurs centraux, il aurait fallu que le secteur offensif soit plus haut, plus au contact de la défense rennaise, même si le bloc rennais était très compact. Et que nos pistons, quand ils avaient fait la différence, puissent avoir du monde dans la surface. ”. Il ne serait donc pas étonnant de voir le PSG jouer ses prochains matchs dans un système à 4 comme avant la Coupe du Monde mais il ne faut pas sous-estimer la propension à s'entêter de Christophe Galtier, surtout après des propos peu élogieux envers ses joueurs.
Le jeu parisien aura manqué cruellement de verticalité, une constante dans les gros matchs du PSG cette saison en Ligue 1. Il faudra trouver la clef de cette animation, où certains joueurs semblent handicapants, avant d’affronter le Bayern Munich. Après 6 mois de travail intensif, Christophe Galtier semble repartir de zéro tactiquement et d’une feuille blanche qui inquiète fortement les supporters parisiens à un mois de la plus grande échéance du club cette saison. Christophe Galtier sait que ses jours sont plus compté que jamais au sein d’un club aussi impatient que la Paris Saint-Germain et sera attendu au tournant face au Stade de Reims dimanche 29 janvier face à une équipe très solide défensivement et qui n’a encaissé qu’un seul petit but depuis la reprise.