Belgique : La défaite face à la France marque-t-elle la fin de l’ère Roberto Martinez ?

Hier soir, les sélections belge et française jouaient leur place en finale de la Ligue des Nations. En parallèle, les deux coachs de ces équipes qui s’était déjà croisées en 2018 semblaient jouer une part de leur légitimité sur leurs bancs respectifs. Roberto Martinez sortant défait de ce grand rendez-vous, les critiques n’ont pas tardé à ressurgir.

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D’un côté, Didier Deschamps semble ne plus faire progresser l’équipe de France qui, depuis son titre de champion du Monde, inquiète par moments. À l’image de la défaite face à la Suisse en huitième de finale du dernier Euro, ou bien la première période d’hier face à la Belgique, certains constats ne sont pas à l’avantage du technicien des Bleus. De l’autre côté, la Belgique n’adule pas non plus son coach espagnol. Le poste de Roberto Martinez n’est pas officiellement évoqué, mais en Belgique, il est de plus en plus fragilisé.

Le problème des « vieux nom familiers »

L’équipe alignée par le sélectionneur des Diables Rouges hier était emplie de talent. Une formation en 3-5-2, exactement dans le même système que la France avec des noms particulièrement prestigieux comme Hazard, Lukaku, De Bruyne ou encore Courtois. En Belgique, l’absence de caractère au retour des vestiaires a particulièrement déplu à Jan Mulders, consultant pour VTM : « Ce n’était pas du tout la bonne tactique ! Quand tu mènes 2-0 à la mi-temps, tu peux essayer de préserver le score en seconde période. Mais pas en campant devant son but de la sorte… Les Belges n’essayaient même plus de marquer, ils n’en avaient aucune intention. Si la France mérite de gagner ce soir, c’est uniquement de la faute de la Belgique. »

Cette réaction est visiblement partagée du côté des Pays-Bas. Le Telegraaf se montre dur et commente : « au lieu de continuer à jouer au football, l'équipe de Martinez a reculé en seconde période et a donné l'initiative à la France. […] Ce n'est pas la première fois que l'approche de l'Espagnol n'est pas convaincante dans les moments décisifs. ».

Les Néerlandais se montrant visiblement remontés par la défaite de leurs voisins, alors que la finale leur tendait les bras, pour la première fois dans une compétition officielle depuis 1980, certains noms sont davantage ciblés : « Youri Tielemans, le maillon faible ce mercredi, est resté trop longtemps sur la pelouse. Et il n'a été remplacé par Vanaken qu'après sa faute sur le penalty. Eden Hazard est également resté trop longtemps alors qu'il était loin d'être au top de sa forme. Cela correspond à Martinez. Il s'entête à garder les vieux noms familiers. »

Des leaders malades

À l’image du leader technique de l’épopée de 2018, Eden Hazard, lui et le reste de son équipe n’ont pas affiché la même vista en première et en seconde période. Pire encore, le numéro 10 des Diables est sorti blessé au terme d’une performance fade. Seul Lukaku portait le danger de manière systématique dans le camp français, bien que peu servi par une défense acculée.

Bien que la forme de ses cadres soit toute relative, Roberto Martinez continue de leur faire confiance. Cela ne rassure pas un peuple belge qui compte bien remporter un trophée majeur avec cette génération dorée. La prochaine échéance étant la Coupe du Monde dans un an, le coach espagnol souhaite la préparer sereinement et ne semble pas menacé, mais la confiance est loin d’être unanime sur le plan national.