Les Girondins de Bordeaux et leurs supporters auraient bien privilégié une fin de saison dans l’accalmie plutôt que sous les projecteurs juridiques. Malheureusement, c’est bien loin du rectangle vert que la fin de saison bordelaise se décidera. Hier aura été l’occasion d’entendre un nouveau protagoniste qui a chargé la direction bordelaise !
La 22ème minute de ce 2 juin 2023 restera comme un traumatisme pour beaucoup de supporters bordelais médusés devant une ouverture du score surprise additionnée à un geste à la débilité sans nom qui a contraint le club au désarroi le plus total et beaucoup de joueurs, à des larmes inconsolables. Malheureusement pour eux, la LFP a dit trancher la semaine prochaine. Une date limite qui passe mal auprès des différents clubs en suspens concernant leurs avenirs respectifs…
Un oubli dommageable
Hier, l’émission l’After Foot de RMC accueillait Me Karine Shebabo avocate de Lucas Buades pour donner des nouvelles du joueur mais, également, exprimer pour la première fois la position de son client ainsi qu’éclaircir des zones d’ombres majeures dans un dossier aux conséquences qui n’ont d’égales que les enjeux qu’ils incombent. Tout d’abord, celle-ci est revenue sur la nature de l’acte subi par le joueur ruthénois : "Mon client a été frappé, ça c'est évident. On essaie maintenant de faire dire aux images une autre réalité. Le PV de match parle bien d’une agression d’un joueur, d’une sécurité qui est menacée. Il n’y a pas de débat là-dessus.”. Avant d’évoquer un point qui pourrait faire grincer des dents du côté des Girondins tant une part de logique et de classe n’a pas été respecté : “Ce que j’aurais aimé de la part du club recevant, c’est peut-être d’abord un coup de fil à mon client pour présenter ses excuses, savoir comment il va. J’aurais quand même apprécié. J’aurais trouvé que c’était fair-play, que c’était sport.". Une critique envers la direction bordelaise tout à fait recevable et qui, si elle était débordée par les événements, aurait dû penser à un tel geste qui aurait été un pas en avant dans le cadre d’un apaisement bienvenu dans un dossier aussi complexe que tendu. Pour démarrer son dialogue avec les différents membres de la rédaction de l'After Foot, Maître Shebabo a évoqué la santé physique, mais aussi mentale de son client : "Il ne va pas très bien, pour plusieurs raisons. Il y a eu après des réactions, un déversement de haine, énormément de menaces. Des menaces de mort, des menaces de violence sur lui et son entourage, mais également la remise en cause de ce qu’il a vécu. Il a eu un coup sur le larynx, c’est donc un traumatisme laryngé qui l’a fait tomber par terre. Il est tombé sur la tempe gauche et il y a eu une amnésie traumatique.". Une dernière partie qui explique l'air groggy du milieu de terrain de l'AF Rodez sur plusieurs clichés aperçus aux abords des vestiaires.
L’entièreté des composantes des Girondins de Bordeaux est encore estomaquée, c’est un fait. Pour autant, que Gérard Lopez ne présente pas ses excuses auprès du joueur au nom de la sécurité censée régner dans son enceinte ou, du moins, ne tente pas de remettre les choses à plat est une maladresse dommageable dans un climat d’apaisement recherché par le président bordelais. En tout cas, la semaine des Girondins va être longue jusqu’à lundi prochain et la décision finale de la LFP qui se fait tant attendre. À suivre…