FC Nantes : un porte bonheur pour la finale ?

Le FC Nantes entraîné par Antoine Kombouaré se prépare pour disputer sa 9e finale de Coupe de France, face à l’OGC Nice, ce samedi. Le choix de la date semble sourire aux Canaris.

Illustration : "FC Nantes : un porte bonheur pour la finale ?"
© Site officiel de la Fédération Française de Football

Le 7 mai aura lieu la 105e édition de la compétition, au Stade de France. Quelle coïncidence ! Cette date n’est pas inconnue, en tout cas pas pour les supporters Canaris.

En effet, il y a 22 ans, presque jour pour jour, le FC Nantes disputait la finale de l’édition 2000, face au Calais RUFC, dans ce même Stade de France qui va accueillir les troupes jaune et verte d’Antoine Kombouaré.

Calais, "le petit poucet" de l'édition

Nous sommes en l'an 2000. Après s’être hissé en finale pour la 8e fois de son histoire, Nantes a la possibilité de conserver son trophée national, après l’avoir remporté un an plus tôt (1999).

Les troupes emmenées par Mickaël Landreau s’apprête à affronter une équipe du Calais RUFC qui évolue en CFA (National 2). Pourtant, le club a créé la surprise en atteignant la finale, après avoir éliminé Strasbourg (quarts de finale) et Bordeaux (demi-finale), deux équipes de première division.

C’est la première fois que l’équipe calaisienne va aussi loin dans la compétition. Sur le papier, elle n’est pas favorite, mais la coupe de France est remplie de surprises. Comme beaucoup le disent, "une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne !"

Nantes malmené

Tout débute mal pour les Canaris de Raynald Denoueix. Ils concèdent l’ouverture du score après la demi-heure, par l’intermédiaire de Jérôme Dutitre (34e). Le Calais RUFC peut commencer à croire à l’exploit final !

Dans une partie très serrée, les Nantais tentent de réagir, sous le regard des 78 000 spectateurs présents dans les tribunes ce soir-là.

C’est ce qu’ils parviennent à faire à la 50e, grâce à Antoine Sibierski. Alors que le match touche pratiquement à sa fin, une dernière situation va changer totalement la donne dans cette rencontre. A la 90e minute, l’arbitre, Monsieur Claude Colombo accorde un pénalty à Nantes, après une faute sur Alain Caveglia dans la surface.

Une fin de match cruelle pour les joueurs amateurs qui auront combattus jusqu’au bout dans cette finale et durant tout leur parcours. Antoine Sibierski transforme la sentence et offre à son club sa troisième coupe de France.

Une finale, deux vainqueurs

Cette finale restera symbolique pour le FC Nantes mais aussi pour le Calais RUFC. Tout le monde retiendra certes le résultat final, mais surtout l’image symbolique offerte par le capitaine des Canaris, Landreau : ce dernier invite l’autre capitaine calaisien, Réginald Becque, à venir soulever la précieuse coupe avec lui.

Un immense geste de respect qui restera à jamais gravé dans les mémoires du football français. Finalement, il y a eu deux vainqueurs dans cette finale, comme le souligne l’ancien président de la République, Jacques Chirac : "L’un au score, l’autre sur le plan humain".

Les joueurs amateurs calaisiens ont été applaudis pour leur formidable prestation. Ils n’auront pas démérité cette première coupe nationale. Certains n'ont pu retenir leurs larmes, et cela se comprend.

Leur retour chez eux aura sans doute laissé le sentiment que cette équipe avait remporté la coupe de France depuis longtemps, rien qu’en atteignant le stade de la finale.

Peut-être était-ce écrit ?

A cette époque, le FC Nantes, comme cette année, avait éliminé l’AS Monaco, en demi-finale (0-1). Et si tout cela était un signe ? Si le destin des Nantais était déjà écrit ?

Peut-être l’équipe vivra-t-elle le même scénario face à l’OGC Nice, ce week-end ? Peut-être cette date symbolique portera-t-elle chance aux troupes d’Antoine Kombouaré ? En tout cas, le club y croit dur comme fer. Elle fera tout pour ramener une quatrième coupe de France à la maison.