L’Olympique de Marseille dispute aujourd’hui son troisième match amical de pré saison face au RKC Waalwijk. Après une défaite frustrante face au KAS Eupen, les hommes de Marcelino doivent bomber le torse à une semaine de la réception du Bayer Leverkusen dans un Vélodrome rempli à ras bord.
En attendant, tous les esprits sont tournés vers le troisième tour de Ligue des Champions où les Phocéens devront affronter le Panathinaïkos qui a pris une sérieuse option pour la qualification après une victoire 3-1 face au Dnipro. Les Olympiens ont vu des renforts majeurs accroître leurs chances de performance cette saison, mais la pression n’est que décuplée sur les épaules de son entraîneur. Marcelino avance discrètement mais sûrement vers ses premiers matchs à enjeux où il sera particulièrement scruté.
Une réussite qui passe par des principes
Marcelino n’était pas le premier choix de Pablo Longoria, c’est un secret de polichinelle. Marcelo Gallardo puis Paulo Fonseca étaient les deux favoris pour succéder à Igor Tudor. Cependant, la nomination de l’entraîneur espagnol n’a rien d’un choix par défaut et son CV chargé parle pour lui. Interviewé par La Provence, l’ancien coach de Valence et de l’Athletic Bilbao a expliqué sa recette pour atteindre les résultats escomptés par sa direction, voir plus encore : « L’exigence amène la progression, la détente amène le confort. On a une profession magnifique. La majorité des footballeurs et l’immense majorité des entraîneurs la pratiquent par vocation. Mais il faut répondre aux attentes de beaucoup de gens qui désirent nous voir travailler, faire des efforts, être compétitifs et gagner. Pour ça, l’exigence, la rigueur, l’humilité, la camaraderie sont indispensables et enrichissent une équipe. Chaque footballeur doit avoir ces valeurs ». Coach très pointilleux sur son système de jeu et qui base beaucoup de son allant offensif sur des circuits de passe travaillé encore et encore, Marcelino ne semble pas aussi autoritaire que son prédécesseur croate mais ayant l’entière confiance de Pablo Longoria qui est un ami de longue date, il n’hésitera pas à faire des choix forts en cas de non-compatibilité comme l’a prouvé le départ de Dimitri Payet.
L’année dernière beaucoup de supporters, et même Chancel Mbemba avaient évoqué le manque d’ambition des dirigeants marseillais qui se contentaient de viser un podium alors que des trophées nationaux n’avaient jamais paru autant à portée de main. En cela, Marcelino semble tenir un discours cohérent avec le rehaussement de ces ambitions : « Nous, entraîneurs, sommes là pour les aider et les convaincre que c’est le bon chemin pour atteindre le plus grand objectif possible.». Au vu du mercato réalisé par l’OM et celui du PSG, les Phocéens ont le droit de rêver et vaut-il ne mieux pas se fourvoyer que se limiter ? À chacun de voir….