Le club stéphanois a été défait face à Rodez le week-end dernier (0-2), si la situation pouvait laisser penser que Laurent Batlles serait mis à pied il a été en réalité conforté à sa place d’entraîneur et aura une trêve internationale pour retravailler une dynamique au plus vite. Cependant, l’actualité du club semble encore riche de nouvelles peu réjouissantes.
L’AS Saint-Etienne est en pleine crise sportive. Depuis la défaite aux tirs au but face à Auxerre les reléguant en Ligue 2, rien ne se passe comme prévu. L'envahissement de terrain par les supporters, le retrait de points, les huis clos, le début de saison dans la peau de prétendant à la montée et au final une dernière place au bout de 15 journées. Peu de ces événements étaient prévisibles ou mêmes ceux qui l'étaient en partie ont pris des proportions inenvisageables pour la plupart des observateurs. Si les supporters se sont servis de la rencontre face aux ruthénois comme d’un exutoire pacifique, où se mêler frustration, colère et dépit, les événements d’il y a maintenant 6 mois refont surface dans l'actualité. En effet, onze supporters stéphanois vont comparaître aujourd'hui devant la justice.
L'ASSE sanctionné pour sa négligence ?
Parmi ses onze supporters, les motifs sont divers et variés. Certains pour le simple fait de rentrer sur la pelouse comme d’autres pour les lancers de fumigènes à l’encontre des joueurs ou encore des violences envers les forces de l’ordre. Parmi ses supporters, quelques-uns sont rattachés au groupe d’ultra stéphanois des Green Angels 92 et la gestion de ces derniers par le club pose question. En effet, si pour ce jugement le club s’est porté partie civile et condamne fermement les actes réalisés dans la foulée de la fin du match, la responsabilité du club pourrait être engagée. Une décision majeure questionne puisque lors de la rencontre le Kop Sud était fermé pour des incidents survenus quelques matchs auparavant, cette tribune regroupe originellement les Green Angels 92 et le club semblerait avoir replacé certains de ces supporters en tribune Henri Point pour qu’ils assistent tout de même au match malgré la suspension. Un choix étonnant qui risque d’animer les débats lors du procès et qui pourrait voir les dirigeants stéphanois se voir sanctionner face à cette idée on ne peut plus risquer quand on était au fait de la situation du club et de la colère vive des supporters lors de la fin de saison précédente. Quand l’on connaît le bilan de 41 blessés légers et une estimation du coût des dégâts s'élevant à hauteur de 500.000 euros, l’on peut se demander si la faute n’est pas partagée ou du moins bien aidée.
Ce premier jour de procès ne rendra pas le verdict d’une sanction collective ou individuelle puisqu'aujourd'hui seule la préméditation ou non de ces événements sera jugée. Et en cas de confirmation de ce chef d’accusation, les ultras du club pourraient être particulièrement punis voire démantelés. Si l’ambiance semble être à la colère froide du côté de Geoffroy Guichard, le club va encore payer pour ses erreurs.