Équipe de France : Théo Hernandez sauveur des Bleus pour une première fratricide

C’était sa 2e sélection en Bleu seulement. Théo Hernandez a inscrit son premier but avec l’équipe de France hier soir face à la Belgique à l’occasion d’un match particulier à bien des égards. Titularisé aux côtés de son frère Lucas dans une rencontre aussi importante que celle-ci, donnant lieu à un tel scénario, les débuts de Théo peuvent être qualifiés de réussis.

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Un match où deux frères sont alignés ensemble sur la pelouse avec le maillot de l’équipe de France sur les épaules, il faut remonter au 23 mars 1974 pour en voir la dernière trace. Les frères Revelli avaient partagé quelques minutes au Parc des Princes pour une victoire 1-0 face à la Roumanie à l’époque. Hier, les deux frères Hernandez étaient tout deux titulaires et l’un a offert la finale aux Bleus. Une soirée de rêve qui ponctue un parcours atypique.

L’Espagne comme terre d’accueil

Nés à Marseille, Lucas et Théo font leurs premiers pas dans le monde du football junior et professionnel en Espagne. Passés par l’Atlético de Madrid, c’est sous le maillot colchonero que leurs destins se séparent durant quelques saisons. Lucas joue quelques matchs en doublure de Filipe Luis et Diego Godin en tant que latéral gauche et défenseur central tandis que Théo est rapidement prêté à Alaves.

Champion d’Europe avec le Real Madrid la saison suivante, Théo Hernandez est conspué par le peuple de l’Atlético alors que son frère prend de l’ampleur dans l’effectif de Simeone. Promis au plus bel avenir du côté du Metropolitano, c’est au Bayern Munich que le champion du Monde décide de tracer sa route, quand Théo devient incontournable à Milan.

Enfants biberonnés au football espagnol, ils auraient pu suivre une voie similaire à celui d’Aymeric Laporte et prendre le chemin de la Roja. En effet, les performances de Lucas avec l’Atleti se multipliaient en 2017-2018 mais Didier Deschamps y semblait insensible. Proche de partir au Mondial 2018 avec l’Espagne, il est finalement convoqué, et termine champion, titulaire de cette équipe qui plus est. Théo quant à lui, a vécu des mois de haute volée au Milan depuis l’an dernier. Sélectionné depuis septembre seulement, l’appel de Luis Enrique aurait pu devenir une porte de sortie, mais là encore, son épanouissement se développe avec la France.

Le sourire en Bleu

Lucas était déjà reconnu avec les Bleus depuis 2018. Lui qui avait troqué son numéro 19 avec l’Atlético pour le 21, celui qu’il arborait sous le maillot français, est désormais une pièce maîtresse de la défense de Deschamps. Théo semble s’épanouir en tant que piston gauche, bien qu’il évolue latéral dans une défense à quatre en club. Alignés l’un à côté de l’autre, les deux frères se sont échangés quelques passes hier et ont témoigné d’une entente et d'une vista évidemment parfaites.

Alors qu’en 2018, la belle histoire du Mondial était écrite par Benjamin Pavard et une frappe historique décochée en lucarne à la suite d’un centre de Lucas Hernandez contre l’Argentine, hier, Pavard a rendu la pareille à Théo qui, après un contrôle, n’a laissé aucune chance à Courtois sur sa tentative. Une histoire fratricide en Bleu qui pourrait durer au vu du niveau des deux hommes et de leur motivation notoire.